La CFE-CGC, ou Confédération Française de l’Encadrement – Confédération Générale des Cadres, est un syndicat français fondé en 1944, qui célèbre cette année son 80ème anniversaire.
Initialement nommée CGC, elle s’est formée dans le contexte de l’évolution des droits syndicaux en France, établis après la Révolution de 1848 et formalisés par la loi de 1884. Les syndicats ont progressivement gagné en importance, influençant les conditions de travail et la création de comités d’entreprise après la Seconde Guerre mondiale.
La CFE-CGC s’est rapidement positionnée comme un acteur clé pour les cadres, les techniciens et les ingénieurs. Elle a consolidé sa place dans les années 1950 et 1960 en participant activement aux discussions sur la modernisation économique et les conditions de travail. En 1947, elle signe, avec la CFTC et le CNPF, la convention collective nationale établissant l’AGIRC, le régime de retraite complémentaire des cadres.
Avec l’évolution de l’Europe, la CFE-CGC a contribué à la création de la Confédération internationale des cadres en 1951, puis de la Confédération Européenne en 1989, renforçant ainsi sa représentativité au niveau européen. Le syndicat a joué un rôle crucial dans la création de l’ARCCO en 1962, de l’APEC en 1966 et la section encadrement aux prud’hommes en 1979. Dans les années 2000, elle a lancé le premier « Baromètre stress », obtenu des avantages pour les diplômés qui souhaitaient racheter des trimestres pour la retraite, le congé paternité et protégé les contrats collectifs de prévoyance santé.
Reconnu comme Organisation Syndicale Représentative en 1966, statut confirmé après la loi de 2008, et catégorielle en 2011, la CFE-CGC a signé un partenariat avec les universités de Paris-Dauphine et Versailles Saint-Quentin.
Dans les années 1980, la CGC décide de s’ouvrir aux cadres moyens et aux professions intermédiaires, marquant ainsi un changement de perception de la notion de cadre. En 1981, elle devient la CFE-CGC.
Sous la présidence de Jean-Luc Cazettes en 1999, la CFE-CGC adopte une posture plus revendicative, soutenant des changements sociologiques et la réduction du temps de travail. Elle continue de se renouveler pour faire face aux défis contemporains, notamment les avancées technologiques, les nouvelles méthodes de travail et la mondialisation.
Le syndicat reste autonome des entités politiques, patronales et religieuses, et se concentre sur les catégories moyennes tout en représentant les techniciens, agents de maîtrise, forces de vente, cadres et ingénieurs.